Enguerrand, Seigneur de Corbin

Mon premier roman historique est paru aux Editions Orep le 22 octobre 2012. Le titre en est Enguerrand, Seigneur de Corbin. Il est le premier volume d'une saga médiévale en trois parties qui s'intitule Le vent d'Ecorchevel.   

Résumé de la 4e de couverture :

  L’histoire commence en plein Moyen Âge, très précisément en 1349, époque à laquelle la Peste Noire sévit en Europe. La Normandie n'est pas épargnée et de nombreuses villes telles que Caen, Valognes, Cormeilles, Montivilliers, Pont-Audemer, sont de surcroît ravagées par les conflits de la guerre de Cent Ans. Enguerrand, dit le Corbin, capitaine de compagnie sans foi ni loi, s'approprie un domaine abandonné de ses habitants décimés par la peste, et s'en proclame le seigneur absolu. Enguerrand va mener de front le redressement de son manoir et son engagement auprès de Charles II, comte d'Évreux et roi de Navarre, qui sera surnommé plus tard Charles le Mauvais.

 

Ce site a pour but de vous présenter les différents personnages que vous retrouverez au fil des pages ainsi que les endroits qui m’ont inspirée tant en Normandie qu’en Espagne (les légendes des photos sont des passages tirés du roman).

 

Le manoir d’Enguerrand se situe à Saint-Pierre de Cormeilles, petite ville de l’Eure, et est pourvu de nombreuses dépendances qui assurent sa prospérité, tels un moulin à eau au bord de la Calonne, une bergerie, une soue ainsi qu’un colombier, à côté duquel Enguerrand a placé un carcan.

 

Un colombier sur les tuiles duquel

roucoulaient des couples de palombes.

p10

(Saint-Pierre-de-Cormeilles)

Une douzaine de taupes enfilées les unes à la suite des autres en un chapelet macabre.

p136

(Saint-Pierre-de-Cormeilles)

La vieille matrone gisait attachée au carcan

p76

(Château de Montbazon)


L’endroit est idéal, giboyeux, alimenté en eau par la Calonne et le ruisseau du Frédet ; il fournit également le bois nécessaire aux réfections du manoir et des enclos grâce au bois Blondel. Sur le plan de Saint-Pierre de Cormeilles, vous pouvez retrouver tous ces éléments et le lieu-dit de la Marmite au Curé, qui abrite la masure d’un des compagnons d’Enguerrand, Grand Clerc. Il y existait également au Moyen-Âge une léproserie, la léproserie Saint-Barthélemy, aujourd’hui disparue, qui devait se trouver non loin du calvaire actuel de Saint-Pierre de Cormeilles. Dans le roman, les terres qui sont réservées à cette léproserie abritent, à l’endroit appelé la Brèche au Loup, la cabane d’une vieille guérisseuse, Guillemette, personnage qui va jouer un rôle décisif pour un des héros du roman, Thybaudin.

 

Saint-Pierre de Cormeilles

 

Afin de faire prospérer son domaine, Enguerrand sait s’entourer de compagnons fidèles et efficaces, comme le sont Grand Clerc, le Navarro, Froald, Bertrand de Boscherville et de serviteurs indispensables à l’enrichissement du manoir, tel Thybaudin, le renardier du domaine, chargé de débarrasser les champs et bois alentours des animaux nuisibles et d’y organiser des chasses pour son maître. Enguerrand y amènera aussi Almodis, sa jeune sœur accompagnée de sa servante, Pacquette. Après le décès de ses parents, il a confié sa sœur qui n’était encore qu’une enfant à la puissante abbesse de Montivilliers, ville de Seine Maritime qui s’appelait autrefois Moustiervillier.


Moustiervillier

La ville de Montivilliers était au Moyen-Âge une ville très prospère, grâce, notamment, au commerce de draps dont les abbesses avaient le monopole. Le pouvoir prestigieux de l’abbaye et ses richesses ont été convoités par un des personnages du roman, Jehan Férey. Cet homme a réellement existé, il était le prévôt des marchands de la ville de Montivilliers et il a attaqué et pillé l’abbaye en 1357. En visitant l’abbaye de Montivilliers, brillamment restaurée, on peut avoir une idée de la puissance des abbesses de l’époque.

 

 

La ville de Moustiervillier était prospère, l'abbaye bien dotée.

p39

 

 

L'attestait ce délicieux fumet qui s'échappait des cuisines.

p40

 

 Dans le jardin du cloître.

p43

 

http://www.abbaye-montivilliers.fr

 

 

L’abbaye de Montivilliers était régie par la règle de Saint Benoît, tout comme l’abbaye de Grestain qui se trouve dans l’Eure, où Enguerrand fait une halte sur le chemin de retour qui le mène de Montivilliers à Saint-Pierre de Cormeilles. L'abbaye de Grestain a été pillée en 1358 par des routiers, soldats désoeuvrés de la Guerre de Cent Ans.

 

 

 Les passages tracés dans l'arène grise et limoneuse.

p46

 

 Notre-Dame de Grestain

p46

 

 Quelques inscriptions sur les pierres

p48

 

http://www.abbaye-de-grestain.fr

 


Enguerrand sillonne une partie de la Normandie mais ses chevauchées le mènent parfois plus loin, principalement quand le service de Charles II fait appel à lui. Charles II fut à la fois roi de Navarre et comte d’Evreux, et serait né, selon l’ouvrage d’André Plaisse (Charles, dit le Mauvais, comte d’Evreux, roi de Navarre, capitaine de Paris. Société Libre de l’Eure Evreux, 1972) sur les rives de l’Iton, la rivière qui traverse Evreux , en mai 1332. Charles II entra souvent en conflit avec la monarchie française, d’abord avec Jean le Bon, ce qui lui valut d’être emprisonné dans la forteresse de la ville d’Arleux, dans le Nord de la France, puis avec son fils Charles V. Dans le roman, Enguerrand croise plusieurs fois le chemin de ce personnage historique qu’il admire aveuglément et auquel il prêtera main forte très souvent, lors d’épisodes sanglants comme la révolte des Jacques de 1358 ou à la bataille de Cocherel du 16 mai 1364. Cet appui inconditionnel sera décisif pour Enguerrand de Corbin et le mènera jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port puis dans le royaume navarrais de Charles II à Pampelune.

 

 La clé du royaume de Charles

(Saint-Jean-Pied-de-Port

p159